Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Polarock
Archives
Visiteurs
Depuis la création 57 878
11 novembre 2012

Prefab Sprout "Jordan : the comeback" : de la pop classieuse !

Prefab Sprout ! Comment imaginer qu'avec un nom pareil (littéralement germes préfabriqués), ce groupe anglais a écrit quelques unes des plus chansons des années 80 et 90 ? Difficile en effet, d'autant plus qu'il existe une sorte d'injustice envers Prefab Sprout. Tous les albums ont été salué par une presse enthousiaste, mais le succès public n'est jamais venu. Peut-être que le temps rendra justice au talent de songwriter du génial Paddy McAloon.

L'album "Jordan : the comeback", sorti en 1990 est le seul, avec "From Langley Park to Memphis", le précéédent opus, à faire une percée significative dans les charts anglais. Si les l'univers du disque et les paroles des chansons sont sombres, la musique y est plus accessible que dans les disques précédents. Surtout, le groupe est incroyablement prolifique : 19 titres sur un seul album !

Guitares emballantes, choeurs surmontés de synthés : c'est ainsi que démarre "Looking for Atlantis" (ici). Le tempo rapide introduit un disque qui sera beaucoup plus lent et introspectif.

 Quelques notes de synthés, avec des basses servent d'introduction à wild horses (ici). Une voix sussurrée : on est dans le ton de l'album. "Machine gun Ibiza" est dans la même lignée, la même tristesse, la même colère rentrée. Retour à plus de délicatesse pour "We let the stars go" (ici). Voix suave, mélodie simple, accompagné sur la fin par la voix de Wendi Smith qui fait écho : un petit bijou.

Changement total d'univers mélodique avec "Carnival 2000". Tempo rapide, cuivres étincelants, multiplication des instruments : a priori, on est dans le festif, le joyeux. Lais les paroles (ici) viennent contredire cette impression : Paddy Mc Aloon accueille à sa façon, avec circonspection est désenchantement les années 2000 qui pointent leur nez.
Suit "Jordan : the comeback" (ici), belle chanson à la mélodie entêtante, mais un brin désenchantée elle aussi, sur les différents choix que l'on a à faire dans la vie, notamment ceux du travail et du conjoint. Arrivent ensuite deux magnifiques ballades qui se répondent : "Jesse James Symphony" (ici) et Jesse James Bolero" (ici). Comme les titres l'indiquent, les deux content, allégoriquement, la vie de Jesse James. Mais quand la première est décousue, sans mélodie apparente, la seconde est douce, rythmée par des accords de piano qui claquent, magnifiquement sensuelle. Ce dyptique est mon moment préféré de l'album.
"Moon dog" (ici),est un retour aux thèmatiques lugubres, des funérailles nocturnes en l'occurrence, pourtant la mélodie est joyeuse et limpidique : très beau morceau. "All the love loves lovers" (ici) est un beau texte et belle chanson ironique sur cette société qui béatifie l'amour et les amoureux.
"all boys believe anything" cette simple phrase reprise en coeur, est comme une réponse à la chanson précédente. Simple et efficace. Sur "Ice Maiden" (ici), retour de Wendy smith au chant, pour un joli portrait de femme. Peut-être la plus évidente des chansons, il est presque incompréhensible qu'elle n'ait pas fait l'objet d'une sortie en single. Sans temps mort avec "Ice maiden" (ici), s'enchaîne donc "Paris Smith". On est dans la continuité de la précédente avec un nouveau portrait de femme, mais cette fois-ci, Paddy McAloon est seul au chant.
Sonorités presque jazzy pour "the wedding march" (ici). Petite douceur amusante, sans prétentions, bien agréable au demeurant, et cette chanson sur une femme qui aime danser se cale logiquement et joliment après les deux portraits précédents. Il fallait ça avant "One of the broken" où la voix de Dieu intervient en personne. Superbe chanson sur la foi et ses excès. "Michael" reste dans le domaine des cieux avec une imploration des archanges. Même si le côté religieux n'est pas tasse de thé, la chanson est jolie. "Mercy" (ici) est un joli piano-voix, comme une réponse aux deux précédentes chansons, pour terminer ce qui est donc un triptyque.
L'album ontinue par "Scarlet nights" (ici), la chanson la plus rock de l'album, qui rappelle le groupe "Tears for fears" qui cartonnait quelques mois plus tôt. Il se clôt par une petite douceur un peu jazzy là aussi : "Doo-wop in Harlem" (ici).
Bonus : leur plus grand tube "Cars and girls "
Publicité
Commentaires
Polarock
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité