le grand nulle part de James Ellroy
3 hommes, 3 destins. Danny Upshaw est un jeune policier ambitieux qui enquête sur un meurtre d'une violence inouïe et ses investigations vont le mener dans le milieu homosexuel. Mal Considine, capitaine de police au passé prestigieux en Allemagne pendant la guerre va participer à la constitution d'un grand jury pour traquer les communistes. Il espère que cela lui donnera une aura suffisante pour obtenir facilement la garde de son fils. Buzz Meeks sert d'homme à tout faire à certains grands noms de la mafia Hollywoodienne, Mickey Cohen ou Howard Hugues.
Comme souvent chez Ellroy, on suit par intervalles chacun des personnages, et peu à peu leurs destins se rencontrent et l'histoire n'en fait plus qu'une. Autre phènoméne récurrent chez Ellroy, les personnages de fiction se mélangent à des personnages historiques réels, ce qui donne un aspect très documenté et vraisemblable au récit.
Dans ce roman, comme dans la plupart des romans noirs qu'il a écrits autour de Los Angeles, Ellroy continue à poursuivre les fantômes de son passé. On n'atteind certes pas la puissance du Dahlia noir, on se perd parfois dans les méandres de l'intrigue, mais très rapidement on est rattrapé par le suspens. Tout est noir, suffocant. L'Amérique décrite par Ellroy est noire, forcément noire, où même ceux qui consacrent leur vie à la recherche de la vérité, le font pour des raisons obscures.
Peut-être pas le meilleur Ellroy, mais comme il n'y en a pas de mauvais, il faut le lire évidemment.